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Les Blogs Que Je Suis

31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 12:17

Un rouge gorge chantait à tue tête alors que la tortue se préparait  à dormir pour l’hiver, car il n’y avait  plus de fruits, de pissenlits quoique ce soit à manger.

Elle se plaignait de ce tapage alors qu’il était lui bien agréable au printemps et en été et qu’elle en était alors heureuse.

Ce chant, pour elle, était déplacé en hiver car on ne peut s’y sentir heureux.

 Le rouge-gorge lui dit :

 - Pourquoi penser au passé ? Il est vrai qu’aujourd’hui, le repas  n’est plus un festin, mais il y a suffisamment pour le nécessaire et cela me satisfait.

- Satisfait ! Quelle stupidité de ne pas demander plus que d'être simplement satisfait ! Je suis satisfaite aussi, si vous voulez l'entendre d'une certaine manière. Mais vous vous efforcez de paraître heureux, et c'est bien différent.

 - Eh bien, je ne suis pas seulement satisfait, je suis heureux aussi, continua le rouge-gorge.

 - C'est sans doute parce.que vous ignorez ce qui vous attend, dit la tortue. Tant que la température n'est pas encore très-froide, vous pouvez ramasser des vers et trouver à satisfaire votre appétit; mais- lorsque la terre sera devenue si dure que les vers ne pourront plus remonter à sa surface et que votre bec ne pourra plus les atteindre, que ferez-vous?

 - Êtes-vous bien sûre que cela arrivera? demanda le rouge-gorge.

 - Oh ! Certainement, cela ne manquera pas d'arriver cet hiver, soit dans un moment, soit dans. un autre, peut-être très prochainement, et c'est ce qui me fait désirer de découvrir un abri et de m'endormir le plus tût possible.

- Oh bien, si le froid arrive, répondit le rouge-gorge,  je m'en consolerai,  il y a encore assez de baies sur les arbres.

 - Mais supposons qu'il arrive quand il n'y ait plus de baies, dit la tortue, impatientée de ne pouvoir effrayer le rouge-gorge.

 - Oh !  reprit-il, si nous en sommes à faire des suppositions, je supposerai que cela n'arrivera pas, et je continuerai d'être heureux.

 - Mais je dis que cela peut arriver! cria la tortue.

 - Et moi, je vous demande : est ce que cela arrivera ?, répliqua le rouge-gorge d'un ton non moins assuré.

-Vous savez que je ne puis répondre à votre question. Personne ne saurait rien prévoir à ce sujet.

- bien, puisque personne ne peut rien prévoir, pourquoi s'inquiéter d'avance? persista le rouge-gorge.

S'il y avait un moyen pour éviter le mal, ce serait différent, on pourrait y apporter remède,  mais les choses étant ce qu'elles sont, nous n'avons rien de mieux à faire que de nous réjouir du bien-être que chaque jour apporte.

Le rouge-gorge se mit à faire plusieurs pirouettes qui furent interrompues de nouveau par la tortue.

- Ne croyez pas obliger les autres à se réjouir en même temps que vous, et cessez de nous rompre les oreilles du haut de cet arbre où vous êtes perché. Encore, si les branches en étaient couvertes de baies, on pourrait vous permettre de vous réjouir de la sorte ; mais puisque tous ces fruits sont tombés ou déjà mangés, vous n'avez pas de motif de chanter là plutôt qu'ailleurs. Laissez-moi donc vous demander de partir.

- Je ne demande pas mieux, répondit poliment le rouge-gorge.

Je vous souhaite donc le bonjour, et, si cela peut  vous être agréable, et vous donner un parfait repos.

En disant ces mots, le rouge-gorge s'envola vers une autre partie du jardin où il put se divertir à son aise; la tortue s'enfonça sous les feuilles sèches dans le vieux bosquet, avec l'intention de prendre un bon sommeil.

 

 

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 06:59

Un risson, ami de très longue date, un peu poète car il voyait toujours au dessus de l’horizon, est passé hier soir et nous avons longuement parlé de tout et puis de rien, mais toujours avec convictions.
Il m’a raconté qu’une nuit la mer lui a parlé…Oui, il faut vous dire qu’il habite sur l’écume des vagues.
Elle lui parla ainsi :
- A quoi sers-tu ?
- He bien je regarde les vagues et derrière elles, enfin au plus loin que je le peux
- Pourquoi ?... regarde, je suis calme, je ne hurle pas, les goélands flottent dans le vent, regarde même dans ce bateau là bas….Le vois-tu ?
- Oui, très bien
- Regarde mieux, tu vois le timonier qui dort, il n’y a donc aucun danger.
- Mais ce pilote a le droit de veiller ou de dormir.
- Tu oublies… ce danger là … ces écueils, ces étocs qui attendent pour défoncer les œuvres vives..
- Tu oublies que moi, je te surveille et mon devoir est de maintenir le feu allumé de mon phare, et de montrer aux pilotes qui dorment ou non où sont les risques et leur montrer l’entrée du port de solitude parfois, mais de réconfort souvent.

Ainsi que la vérité qui brille d'un éternel éclat au-dessus de nos têtes. Si nous fermons les yeux et si nous nous égarons, n'accusons que nous-mêmes.
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 06:31

Nous avons discuté des amis rissons et moi sur la façon de regarder le monde et donc de le comprendre.

Une rissone disait : Le monde est bien le même que le votre les hommes, mais à minuit il est à mes yeux tout autre qu'à midi, et tout autre par temps de brouillard que sous le grand soleil.

Un autre enchaîna : Ce n'est pas seulement cela, par exemple un chameau le voit autrement que le cheval, le chien autrement que l'âne, le poisson autrement que l'oiseau, et l'herbe autrement que la pierre.»

Un vieux risson est intervenu : n’oubliez pas que le risson ne peut avoir une juste vue du monde car ce qu’il voit, ni herbe, ni pierre, ni aucune bête sur la terre, ne le voient identiquement.

 

Donc en résumé, mon p’tit risson, quand tu dis ce que tu vois, comment veux tu que les hommes te comprennent, Ils ne voient surement pas les mêmes choses !

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 07:16

Nous voyons ici ou là des écrits qui ne sont que des violences gratuites, des actes agressifs gratuits.
Leurs auteurs n’ont aucun fondement autre que la supposition, la vue de leur esprit, une imagination pure.
Alors deux solutions sont envisageables comme Platon les décrivait dans la République :

Les deux frères Glaucon et Adimante développent chacun une théorie
opposée que l'on peut résumer ainsi :

- Glaucon, lui, vante les mérites d'un acte "autonome" et c'est en celui-ci que l'on peut rechercher les racines, les prémices de l'acte gratuit.
- Adimante n'est pas convaincu et préfère son contraire, l'acte "hétéronome".

Un acte autonome est un acte dont les motivations sont dépendantes de l'acte lui-même, qui n'a d'autre but que celui de l'accomplissement de l'acte, et qui trouve sa source en lui-même.
Un acte hétéronome est le contraire du précédent.

Ainsi, la pêche envisagée comme un simple passe-temps ludique à l'issue duquel on rejette le poisson à l'eau, est-elle un acte autonome.
La pêche, source de profits dus à la commercialisation du poisson ou à la satisfaction d'un besoin alimentaire, devient un acte hétéronome

Il faut donc chercher dans les écrits des blogs ce que les actes gratuits peuvent ou non apporter comme satisfactions à leurs auteurs :

Les uns : c’est pour le plaisir de l’acte lui-même, l’acte agressif pour être agressif
Les autres : c’est un acte agressif qui fait que je deviens quelqu'un qui existe


Heureusement que nous avons près de nous, des visiteurs qui n'ont pas cette déviance
et qui n'ont pour objectif que l'échange constructif.

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 06:55

Un risson, grand seigneur de la région car il possédait avec sa famille de nombreuses haies, vint visiter mon voisin le laboureur.
Sortant de la visite d’une serre, où les plus belles fleurs venaient d’éclater sous le soleil, il vantait les qualités du risson-fleur, capable de faire sortir de la terre d’aussi belles choses.
- Mon seigneur, lui dit le laboureur, si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer de bien plus jolies et en grandes quantités.
En bon prince, il consentit à accompagner le laboureur.

Celui-ci le conduisit dans une pièce de blé en pleine blondeur, et, lui montrant les épis,  lui dit :
-  voilà les plus belles fleurs que je connaisse.
- Tu as raison, mon ami, lui répondit-il, ce sont aussi celles que je préfère, celles de notre mère à tous.
De retour dans son domaine il envoya au laboureur quatre épis d’or.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 06:39
Parce que Loin, très loin, on aime à penser au jour d'après qui commence et oublier le jour où l'an prend fin...

Il est des œuvres iNAchevées,

Il est des mots si THéâtraux.

Une âme est un régAL, si vraie,

Rares sont celles en vIE : ton lot.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 06:29

Chez notre voisin, paysan de père en fils et fier de l’être, qui sait la valeur de la terre, qui sait qu’elle peut tout, mais demande des efforts constants et de l’amour, je disais donc, ce paysan connaît la vieille légende du blé.
Au début, ses ancêtres laboureurs n’avaient plus de semences, après une année de mauvaise terre.
Mais ils se gardèrent bien de l’insulter.
Ils cherchèrent dans les fonds des greniers, des granges…Rien !
Un rouge gorge perché dans le grand chêne les regardait de son œil noir et se mit à chanter comme jamais il ne l’avait fait, une mélodie si claire que tout le monde s’arrêta et lui prêta attention.
D’un coup de bec, il envoya un grain de blé au milieu de l’assemblée.
Le plus vieux laboureur le mit dans sa main et alla le semer dans la plus belle partie du champ, là où la terre était bien grasse.
Le grain germa en un instant, monta à graines, qui se dispersèrent avec le vent dans tout le labour, puis qui germèrent et ensemencèrent les champs alentour.
Jamais ils ne connurent de meilleures récoltes…
La terre leur rendit ce qu’elle leur avait pris, comme une excuse, ou un remerciement pour ceux qui restent constant dans leur valeur, et surtout lui gardent le respect.
Ce grain de blé s’appelle : le grain du rouge gorge.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 05:35

Sujet très complexe et très délicat, où il faut éviter le manichéisme et où on navigue entre deux écueils : le refus de reconnaître les libertés individuelles et communautaires (négation de la liberté, droit fondamental)  et le relativisme culturel absolu qui fait qu’on  devrait admettre n’importe quelle pratique, même contraire aux droits de l’homme et à la simple humanité au nom de la liberté ….  Et du respect d’autrui et de sa culture. Comment les valeurs humaines fondées sur les droits naturels et universels peuvent-elles néanmoins accepter la diversité et le pluralisme et les laisser vivre et prospérer. Je crois que la réponse est dans le refus de l’impasse où l’on voudrait nous enfermer : vous êtes français donc vous ne devez pas admettre des usages culturels autres … vous avez des usages culturels autres, vous y avez droit même s’ils nient els valeurs fondamentales de la République et les droits de l’homme ; Ce n’est pas  en OU … OU …  qu’il faut raisonner, mais en ET  …. ET … je suis français et donc j’admets les valeurs de la République, je suis homme et donc j’admets l’universalité des droits fondamentaux de la personne humaine, mais je suis ceci ou cela, et au nom même de la liberté je revendique le droit d’être ceci ou cela, du moment que ça n’entre pas en contradiction avec les valeurs universelles fondamentales.    De même que j’ai pu et peux être français et breton, je peux e^tre homme et musulman, à condition que mon Islam ne dénie pas les valeurs fondamentale set universelles qui sont inhérentes à la définition de l’humain et de l’autonomie de la personne humaine.

Nul besoin de te dire que je me sens plus près de ta position que de celle d' Y.L  qui me paraît hyper dangereuse ….

 Sous prétexte de s’opposer à l’impérialisme culturel occidental et à la supposée tentative de présenter ces valeurs particulières comme universelles, elle risque de générer bien des approbations et des défenses de pratiques absolument inacceptables et inhumaines. Pourquoi pas l’excision ? ou le mariage forcé de  petites filles non pubères !!!

En fonction de cette réflexion basique, quelques questions

1) Les lois de pays non démocratiques sont-elles de lois respectables et légitimes ?

2) Les lois puisées littéralement (la lettre tue l’esprit, c’est bien connu, d’où mon rejet de TOUS les fondamentalismes)  dans un texte du VIIe siècle (dont personne ne peut m’obliger à reconnaître qu’il est directement inspirée par Dieu au risque de verser dans le totalitarisme !)  ou dans le code de Moïse (comme le firent els puritains du Massachusetts au XVIIe siècle !!!! sont-elles des lois légitimes et adaptées  ? question intéressante pour une grande juriste, non ????

3) Sous prétexte de respect des usages de communautés humaines, doit-on tolérer des pratiques qui nient cette humanité et violent les droits de la personne, qui au-delà des particularismes locaux ont un terreau commun et universel ?

4) Si l’on respecte le droit de porter un voile (voire une burqa) en Occident au nom de la liberté individuelle (tant qu’elle n’est pas contraire aux droits fondamentaux de la personne, et donc tant que ce n’est pas imposé mais librement consenti), on doit respecter le choix vestimentaire des personnes ailleurs aussi et toute loi allant contre cette liberté de s’habiller comme on veut tant qu’on ne choque pas la morale universelle est une loi liberticide et donc fondamentalement illégale ?....

 

Ce débat entre la loi et la coutume (la loi qui libère, la coutume qui enferme) entre le républicanisme centralisateur et égaliseur mais aussi castrateur et niveleur qui interdirait tout particularisme et exclurait tout attachement à une communauté et à des valeurs héritées et une culture de racines a été traité, à mon sens avec une sagesse et une mesure rares par Mona Ozouf dans Composition française ». Le dernier chapitre  p. 181-258 est à mon sens exemplaire et sans réplique ?  J’essaierai de t’en poster quelques bonnes feuilles.

 

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 18:12

Je tenais à me joindre à toi Haier et à Flogo pour souhaiter un bon anniversaire à notre Nath. Alors voilà qui est fait ! Amitiés sincères à Nath.

La Paca

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 06:55

Je savais par ouï-dire qu’il existait un risson-bougon, mais je ne l’avais jamais rencontré avant hier. Donc je faisais ma petite sieste quand j’entendis des plaintes, derrière la haie.
Un coup d’œil et je le vis. Il maugréait, grognait et morigénait le monde entier, mais surtout il marchait à reculons.
Évidemment cette façon de se déplacer lui faisait du tort car il rencontrait beaucoup d’obstacles qu’il ne voyait pas, et justement il percuta alors le pied d’une épine noire. Vous voyez le travail, allez chercher une épine dans une botte d’épines… L’horreur. Il redoubla de vitupérations.
Comme il avait donc une face de fesses, peut-on dire, il ne faut s’étonner qu’il marchait sur ses fèces, ce qui n’arrangeait rien.

De plus il ne regardait que le passé, le chemin qu’il avait fait, ce qui ne pouvait, bien entendu, rien lui apporter en dehors d’un constat supplémentaire de ses erreurs. Il respirait l’air de son passé, et ne pouvait aller de l’avant pour s’en débarrasser.

C’est à ce moment que je vis qu’il avait les pattes montées à l’envers. Je pris ma clé de douze (j’ai toujours une clé de douze avec moi) et en quatre coups… (non pas de cuillère), mais de clé, je lui remis tout en bon ordre de marche.
Whaoouuuhh, ça c’est le cri qui fait peur, il partit comme une… (non pas une flèche),  fusée (faut être moderne non ?) à travers le champs en vantant mes qualités.
J’en fus tout tourneboulé de voir sa gratitude s’exprimer aussi fort.
Il faut dire que j’avais sauvé un risson-bougon en le faisant risson-joyeux.

 

Bon, vous voyez qu’une clé de douze peut faire du bien, mais je reconnais que certains, ici, ont des clés de sol dont ils se servent aussi pour adoucir les mœurs, comme d’autres possèdent la clé des songes, et d’autres, encore, habitants d’une maison au flanc d’une montagne, et vivant avec un oiseau de la même couleur, les ont jetées…juste devant la porte !

Alors gardons nos clés avec attention, on ne sait jamais à quoi et à qui elles peuvent être utiles !

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