Un épi de blé et un épi d’orge discutaient dans un champ.
L’orge dit :
- Partons d’ici et allons chercher de l’or.
- Reste ici, tu as les cheveux longs et l’esprit court, te souviens-tu de celui qui a labouré la terre où tu vis, te souviens-tu de l’enfant qui le suivait en regardant la charrue creuser le sillon, te souviens-tu, du regard du père sur son enfant ?
- Oui, je ne souviens de tout cela, mais cela ne me donnera pas l’or que je veux.
- l’or vient tous les matins à l’est avec le soleil. Absorbe sa chaleur et attends ton heure, l’heure ou tu te feras un visage d’or, un or de parure !
Mais lorsque l’enfant reviendra avec son père et sa faux, ce sera la véritable heure, et ensuite ce seront toutes celles, où l’enfant qui aura tout appris de son père et reviendra chaque année, creuser les sillons, et te faucher… Le voilà notre or, c’est tout l’or du monde !
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Ma petite rissone pleurait en voyant la neige tomber sur notre prairie et nos haies, aussi je l’ai prise tout près de moi, pour la réchauffer et je lui avais dit :
Regarde sous la neige qui a étendu sur le sol ce que tu appelles un blanc linceul. Je vois, comme toi, que les joyeux habitants des airs ont disparu, que l'insecte ne bourdonne plus au soleil. Il te semble que la mort ait envahi la nature ?
Regarde mieux combien cette apparence est trompeuse et nous voile les mystères de la vie.
Elle semble suspendue de l’extérieur, mais elle opère ses miracles dans les profondeurs inaccessibles au regard.
Le grain de blé germe à l'abri de sa couverture de neige, les bourgeons se sont cachés dans les branches au moment où les feuilles desséchées vacillaient sur leurs tiges, ils se caparaçonnent d’une protection solide. Ils sont les richesses cachées du printemps.
Ainsi le principe de la vie se poursuit au sein de l'humanité, même dans les époques qui apparaissaient comme une stagnation complète. Le développement de toutes les activités se fait sans relâche et engendre des progrès et donc, le monde avance.
La famille se renouvelle par de jeunes membres, espérances de l'avenir pour ses anciens flétris par le travail et le temps et qui se dirigent vers le tombeau.
Au moment où une société vieillit, une civilisation devient surannée, au moment ou tout semble avoir épuisé toutes les sèves, au moment ou on pense décadence et décomposition, à ce moment regarde sourdre cette société pleine d’ardeur qui germe, bourgeonne et prépare en silence la nouvelle prospérité,
c’est ainsi que font les dirigeants honnêtes d’un pays.
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- La vérité est une pierre... ou une fleur
- La vérité est tellement exigeante que le compromis s'impose
- La vérité existe puisqu'il y a des contre vérités
- Une vérité entière je connais, mais une demie vérité j'ai une doute, ça doit être vicieux
- Si on dit la vérité sur le passé, pourquoi ne pas le faire sur le présent?
- La vérité s'exprime aisément
- La vérité est la fille du doute et du temps
- On ne gagne jamais à se battre contre la vérité
Est-ce bien raisonnable dès le matin … ?
Il roulait vite, très vite hors limites, vers sa maitresse, dans sa voiture neuve très haut de gamme, payée sur sa boite, en se félicitant du dernier ‘’remaniage’’ de son bilan qui masquait ses abus de bien sociaux et truquait le stock…Au fait, où en sont les travaux au noir dans la maison de campagne…40% de gagné… cà paiera les vacances …
Il mit la radio…Encore ces pourris de politiciens qui se gavent… Le résultat du match avec une main…C’est inadmissible cette main se dit-il, quelle honte de voler une victoire !
Trois grains de blé ne sont pas un monceau, ni cinq, ….mais à quel nombre précis le monceau commence-t-il?
Un piquant tombé du risson ne le rend pas glabre, ni dix, ni cent, ….mais qui indiquera le nombre de piquants, que le risson perd, qui le fera nu ou pas ?
Qui mesurera le degré de lumière qui change la nuit en jour?
Nous distinguons les objets les uns des autres, et voyons une distance qui les sépare, mais tout ce qui est entre les commencements et les fins, nous échappe.
Nous faisons identiquement avec notre vie. Entre notre naissance et notre mort, nous ne savons jamais où nous en sommes avec des impressions pour certain d’être un vieillard à 20 ans et pour un autre, un gamin à 77 ans.
Nous naissons et nous mourrons, à quels moments passons nous de l’enfant à l’adulte puis au vieillard, certains même disent : ‘’il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes’’
Il y a une chose certaine c’est que lorsque nous commençons à réfléchir, on s’aperçoit que nous traversons notre vie avec la seule préoccupation de chaque instant, mais nous ne savons pas gouter l’immense bonheur d’être vivant.
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Un paysan voisin possède un grand domaine, mais il n’en cultive qu’une petite partie et laisse l’autre à l’abandon. Il gémit en disant : Voilà tout ce que produit mon bien.
Pourquoi il ne défriche pas tout le reste, et puis, ce n’est peut-être pas à l’endroit qu’il cultive que le sol est le plus fécond.
Voila bien le problème des transmetteurs de savoir.
Pourquoi n’avons-nous pas plus de savants, d’artistes, d’inventeurs, d’orateurs, d'hommes éminents dans tous les genres !
Mais vous laissez étouffer sous l’ignorance, faute de savoir cultiver, par négligence ou parce que la terre est plus aride.
Si, au lieu de ne cultiver que quelques mille intelligences, vous en aviez aidé à des millions à se révéler, ou tout au moins à se laisser entrevoir, n’est-il pas absurde de penser que vous auriez multiplié leur nombre dans ce pays?
Pourquoi vous croiriez-vous autorisé à prétendre que tout ce qu'il peut y avoir de génies différents en germe dans la nation, se trouve précisément contenu et enfermé en ce petit cercle de jeunes gens qui peuvent jouir seuls des bienfaits de l'instruction?
La véritable éducation n’est faite que par un petit nombre de vrais cultivateurs des connaissances qui savent ensemencer, ceux-ci ne regardent pas leur domaine en choisissant l’endroit le plus facile…
Mais ils sont si peu nombreux.
Cultivez votre champ tout entier, là aussi où il est rocailleux, travaillez le, mais voilà, c’est le champ qu’il faut cultiver, pas les pavés.
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